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6 mai 2013 1 06 /05 /mai /2013 13:29

 

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ur son blog Pierre Barthélémy nous parle de deux planètes océans un peu plus grosses que la terre découvertes autour de l’étoile Kepler-62 située à quelques 1200 années-lumière de notre terre.

Planète océan cela signifie qu’elles pourraient être entièrement recouvertes d’eau compte tenu de la présence d’une épaisse couche de glace à leur formation qui se serait transformée en un immense océan - de plusieurs dizaines de kilomètres d’épaisseur et sans la moindre terre émergée - au fur et à mesure que ces planètes se seraient rapprochées de leur astre. Qui dit présence d’eau dit possibilité de vie mais rien ne permet pour le moment de l’affirmer.

Il n’empêche qu’elles constituent de nouvelles venues dans les plus de 800 exoplanètes aujourd’hui découvertes et qu’il est très probable que le seuil symbolique du millier sera rapidement franchi.

Rien de très étonnant si on prend en compte les milliards de milliards de galaxies de l’univers visible qui compte 30 milliards de trillions d’étoiles et donc probablement au moins autant de planètes.

Si on se réfère à ces chiffres, pour le coup astronomiques, la question ne semble plus de savoir s'il existe d'autres formes de vies quelque part dans l'univers mais quand aurons-nous les moyens d’obtenir une preuve tangible de cette existence?

Sur le site io9.com, la journaliste Annalee Newitz interroge des anthropologues sur l’hypothétique attitude à adopter si d’aventure des extraterrestres venaient à s’intéresser suffisamment à notre planète et donc probablement à ses habitants pour s’installer en orbite terrestre.

Elle cite notamment les conseils de Jim Funaro qui nous recommande de ne pas faire de supposition sur la culture d’hypothétiques extraterrestres ni sur leur préférence en matière de rencontre.

Debbora Battaglia nous suggère quant à elle de faire preuve d’abord d’hospitalité tout en restant ouvert mais modeste, comme le suggère David Graeber, sur nos capacités d’entrer en contact, sur notre compréhension de leurs formes de communications potentielles qui peuvent nous être totalement nouvelles et inconnues de nous.

Encore faudrait-il aussi qu’"ils" nous qualifient parmi la multitude d’espèces douées de capacités de communications comme celle la plus digne d’intérêt.

La parole est une singularité humaine qui n’a pas l’exclusivité ni de la communication ni même du développement de forme de culture comme on peut le constater chez les singes capucins ou les baleines.

Notre anthropomorphisme atavique nous conduit à supposer que nous serions la seule espèce digne d’intérêts pour des extraterrestres. Nous les assimilons à nos semblables et nous ne doutons pas de notre capacité à attirer leur attention par des moyens dont nous ne pouvons supposer ni la forme ni l’existence.

Kathryn Denning , quant à elle doute de notre capacité d’agir collectivement et de respecter une autre espèce venant de l’espace.

Mais, outre qu’à moins de violer les lois de la physique que nous connaissons et qui n’ont pas été contredites même par des neutrinos en ce qui concerne la limite de la vitesse de la lumière, la perspective de ce type de rencontre du troisième type est tout à fait improbable.

Les distances en jeu rendent totalement illusoire toute synchronisation temporelle avec ces formes de vie pour autant qu'elles aient atteint ou dépassé notre stade de développement ou un stade équivalent autorisant une conversation avec ces extraterrestres.

La conclusion de l’article d’Annalee Newitz, s’interrogeant sur notre inaptitude à aborder d’autres formes de culture par l’hospitalité plutôt que par l’hostilité, nous renvoie à ce cruel constat de notre incapacité à vivre en paix sur notre terre sans aller chercher d’hypothétiques visiteurs extraterrestres.


Patrice Leterrier

6 mai 2013

 

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