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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 21:35


P

eut-être que certains d’entre vous se souvienne de la formule prêtée au candidat communiste à l’élection présidentielle de 1969, Jacques Duclos qui avait estimé avec son accent inimitable que choisir entre Poher et Pompidou c’était choisir entre "la peste et le choléra". L’expression a ensuite été largement reprise par les hommes politiques pour qualifier des choix impossibles. Mais aujourd’hui l’expression prend une autre dimension pour l’ancienne Rhodésie du Sud. Au Zimbabwe il n’y a plus le choix ! 1111 personnes ont déjà payés de leur vie à cause du choléra et subissent la peste que représente le tyran Robert Mugabe et son cynisme écœurant. Non content d’avoir plongé l’ancien grenier à blé de l’Afrique dans une effroyable famine, un vieillard sénile de 84 ans condamne aujourd’hui des milliers de personnes par son entêtement à nier l’évidence. On réclame à cor et à cri son départ mais le vieux tyran n’en a que cure et se maintient en prétendant cyniquement que l’épidémie est terminée. Selon ce vieillard haineux et paranoïaque, détenteur à l'en croire d'un pouvoir de droit divin, Brown, Sarkozy et Bush voulaient une intervention militaire en utilisant le prétexte du choléra. Et donc maintenant qu'il n'y a plus de choléra (sic), "il n'y a plus de raison de faire la guerre". Pour confirmer si c’était encore nécessaire la dangereuse paranoïa de cet immonde personnage, son gouvernement de fantoches serviles avait accusé en début de semaine l'Occident d'avoir notamment "contaminé (le pays) avec du choléra" pour "justifier une intervention militaire". Depuis huit ans, le Zimbabwe s'enfonce dans un marasme sans précédent qui se caractérise aujourd'hui par une hyperinflation délirante, 80% de chômage, des ruptures chroniques d'approvisionnement en devises et en produits alimentaires. Les agences humanitaires de l'ONU qui estiment que cette épidémie est "sans précédent" au Zimbabwe ; Ils ont insisté à plusieurs reprises sur le fait que leurs statistiques ne reflètent qu'une partie de la situation et que les malades et les décès sont certainement plus nombreux. Dans le pire des scénarios, jusqu'à 60.000 personnes sont menacées de contracter la maladie, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), les deux organisations qui pilotent les opérations onusiennes contre l'épidémie. "Quo usque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?"(1) s’écriait Cicéron devant le sénat romain en 63 avant JC. Jusqu’où Robert Mugabe pourra-t-il ainsi défier le monde en condamnant des milliers de ses compatriotes ? Devant l’impuissance des Nations Unies, de l’Europe et des Etats Unis réunis et malgré les condamnations unanimes, on n’ose imaginer que la crise qui remue les pays dit développés les occupe à ce point qu’ils n’aient que faire de milliers de morts quelque part perdus au fin fond de l’Afrique.

Patrice Leterrier

18 décembre 2008


(1) jusqu’à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina ?

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